Philo, le bonheur
Introduction
De quoi le mot bonheur est-il le nom ? Se poser cette question c’est essayer de clarifier le sens du mot bonheur et c’est sans doute espérer trouver dans la philosophie un art ou une méthode pour être heureux.
Pourtant, c’est déjà souligné qu’il puisse y avoir un écart entre le mot : un absolu, un espoir universel, tout le monde veut être heureux ; et l’irréalité plus douloureuse que l’homme a à vivre : tout le monde souhaite être heureux mais peu savent ce qu’est le bonheur et comment l’obtenir.
C’est pourquoi nous pouvons nous demander, qu’est-il du bonheur ? Qu’est-ce qui l’empêche ? Comment l’être malgré les épreuves ? Comment faire pour qu’il ne soit pas qu’un simple espoir déçu ?
I/ Le bonheur, entre plaisir et sérénité
Le bonheur peut-être une expérience déçue, on l’attend, on l’obtient et il s’échappe déjà. ON peut toutefois essayer de le caractériser par des sensations proches.
a. Le bonheur serait-il une somme ou une accumulation de plaisir ?
On peut argumenter sans peine que éprouver des plaisirs est nécessaire pour notre bonheur dans la mesure où ces plaisirs sont les résultats. C’est effectivement la position d’un certain nombre d’auteurs que d’identifier le bonheur du plaisir. C’est la tradition des libertins, faire l’apologie des jouissances et les assumer.
Ex : Le marquis de Sade, Dom Juan, Merteuil (liaisons dangereuses), Casanova, Calliclès chez Platon, Gorgias.
« Pour bien vivre il faut entretenir en soi-même les plus fortes passions au lieu de les réprimer […] la vérité, Socrate, que tu prétends chercher, la vie facile, l’intempérance, la licence,
Les traditions Épicuriennes identifie aussi plaisir et bonheur mais nous le verrons comme plaisir modéré.
Seulement il y a un problème : les mots ne sont pas synonymes entre plaisir et bonheur, l’u est plus vif, sensoriel et bref, on attend du bonheur qu’il soit un état d’esprit et pas simplement un plaisir du corps, et qui s’installe dans le temps