Philo pensée

1353 mots 6 pages
Apprendre à penser peut paraître paradoxal. Si apprendre est le fait d’acquérir un ensemble de connaissances, penser relève plutôt de la conception, de la formation d’idées par la réflexion. On peut se demander si emmagasiner des connaissances et faire appel à sa pensée, son intelligence, ne sont pas antagonistes. On pourrait croire que penser se fait instinctivement, de manière inconsciente. Pourquoi alors, apprendre à penser si ce processus est déjà en marche naturellement chez l’homme ?
Peut-on apprendre à penser ? A-t-on la possibilité ou les moyens d’apprendre à former des idées par la réflexion ?
L’apprentissage sert-il la pensée ? Et si la connaissance servait à développer cette faculté de penser déjà inscrite en nous ? La connaissance nous aiderait-elle à mieux penser ? Dans quelle mesure l’apprentissage de la pensée nous est utile ? A-t-il réellement une nécessité, peut-on vivre sans cet apprentissage ?

Un apprentissage, quel qu’il soit, se fait au contact d’autrui. On a donc, au départ, besoin des autres pour apprendre, pour savoir. Dans les sectes, on part du principe qu’il n’existe qu’un seul individu, le gourou, qui possède le savoir et qui est chargé de le transmettre aux membres. Ceux-ci sont instruits, pensent et orientent leur pensée en fonction du savoir que leur inculque le gourou. L’individu n’est pas ignorant.
Orienter la pensée, tout le problème est là. Nous avons dans les sectes un savoir unique dispensé par un unique individu. Les adeptes n’ont accès qu’à une partie du savoir, qu’à un pan infime de l’ensemble des connaissances : il n’a donc aucun regard critique sur ce qu’on lui enseigne. L’individu croit savoir mais il n’en est rien. Il est en fait manipulé sans le savoir par le gourou. Le gourou est ici ce que Platon appelait les « Sophistes » : ces individus qui possèdent l’art d’imiter et de produire des simulacres de savoir. Ceux-ci n’ont d’intérêt que pour l’efficacité de leurs discours et se soucient peu de leur exactitude.

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