philo simondon

590 mots 3 pages
Selon Simondon, on ne peut pas accuser la technique de ses fins mauvaises car les machines ne sont que des moyens. Par exemple, qui oserait accuser un revolver d'avoir tué quelqu'un? Même si celui-ci porte en lui-même sa fin en suggérant fortement la finalité de sa création, c'est l'homme qui a tiré que l'on va accuser. En effet, d'après Marcuse, il est dans la nature de l'homme de faire usage de ce qui est à sa disposition car c'est un "homo faber", qui signifie l'homme fabricateur : l'homme n'est plus caractérisé par sa "sagesse" ("homo sapiens sapiens") mais par le fait qu'il fabrique toutes sortes de choses, des outils par exemple. Mais entre l'aire de l'outil et celle de la machine il y a un grand fossé. En effet, l'outil prolonge notre corps alors que la machine nous donne une dimension qui excède le naturel. Ce n'est donc plus quelque chose de naturel. De plus, selon Marcuse, la technique en est venue à déterminer les actions, les aptitudes, les attitudes qu'implique la vie sociale. Elle n'est plus neutre et domine donc l'homme qui ne peut plus rien faire sans elle.
La responsabilité est en fait portée par la culture, car la technique est une marque propre de notre humanité. Comme expliqué ci-dessus, l'homme est "homo faber", fabricateur d'outil. Cette fabrication d'outil suppose que l'on se représente mentalement l'action à accomplir, la forme de l'outil le mieux approprié pour cette action etc… la technique est donc indissociable de la pensée, et donc de la culture. La culture a en fait dénaturé l'objet technique en ne lui donnant qu'un seul statut, une seule fonction : celle d'être utile. De ce fait, l'homme ne connaît plus que le fonctionnement de la machine, mais pas son essence, sa nature. Il n'est donc pas n'est pas aliéné par la machine elle-même mais par son ignorance de la technique : pour Simondon, la machine renferme une sorte d'humanité, elle fait partie de "la table des valeurs et des concepts" de la culture.
C'est l'homme qui a le pouvoir

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