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723 mots 3 pages
Le désir
Fiches de coursPhiloTle ESTle LTle SLe désir
1 Répression traditionnelle du désir
Désir, corps et tentation
Dans l’histoire de la philosophie, le désir a été longtemps conçu comme niant ce qu’il y a de plus noble dans l’homme.
Platon le comprend comme absence de plénitude (dans son acception érotique, il résulte, ainsi que le rapporte le mythe d’Aristophane dans Le Banquet, de la séparation d’un androgyne primitif qui trouvait en lui-même toute satisfaction) et comme symptôme d’une prédominance du corps sur l’âme. Soumis à la concupiscence, les artisans, dans La République, sont exclus de l’organisation communautaire . Les Épicuriens eux-mêmes conseillent de ne pas céder aveuglément à tous les désirs : seuls doivent être satisfaits ceux reconnus comme « naturels et nécessaires » (manger, boire, dormir), puisqu’ils garantissent notre survie ; mais au-delà, il convient de se méfier, ou de refuser la tentation.
La mentalité chrétienne privilégie à son tour la dimension spirituelle de l’être humain. Elle condamne en conséquence massivement le désir parce qu’il dépend de « la chair » : « Que le péché ne règne plus dans votre corps mortel pour vous faire obéir à ses convoitises » (Épître aux Romains). Dans cette optique, la réalité du désir amoureux est niée : toute relation sexuelle qui ne satisferait qu’un pur désir, sans se réaliser dans la reproduction, désigne un abaissement vers l’animalité.
2 Revalorisation relative du désir
Le désir crée la valeur
Cette dévalorisation massive peut être abandonnée si l’on conçoit le désir comme correspondant à l’essence même de l’homme, et dès lors, comme créateur de valeur. « Nous jugeons, écrit Spinoza, qu’une chose est bonne, parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir. » On en vient ainsi à penser que la valeur naît de l’activité désirante de l’homme : elle ne dépend plus d’une transcendance (qu’il s’agisse de l’univers des Idées platoniciennes, ou

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