Philo D Sir
“Faut-il” désigne une obligation sous sa forme interrogative, quelque chose de nécessaire en fonction de certaines raisons. Le désir, à l’inverse d’un besoin, est un souhait, un appétit irrationnel et insatiable à posséder un bien ou une personne. Le désir se renouvelant sans cesse, il est considéré comme étant une souffrance. Nous ne pouvons jamais le satisfaire. “être heureux” est un état de satisfaction complet, stable et durable. Ainsi, nous ne voyons pas comment le fait de désirer pourrait nous rendre heureux sachant que c’est un état de souffrance qui est tout l’opposé d’un état de bonheur. Ne serait-il pas mieux de ne pas désirer afin d’être heureux ?
Mais si nous nous soustrayons à tout désir, que nous reste-il ? Notre vie n’est-elle pas une quête sans fin à la recherche de la satisfaction d’un désir qui nous procurera une once de bonheur ? Et si nous passons notre vie à essayer de satisfaire un désir impossible, cela ne nous fera-t-il pas souffrir au plus haut point ? La solution serait-elle par conséquent d’apprendre à contrôler nos désirs afin que ceux-ci restent possibles à satisfaire ?
Ainsi, désirer induit un état de manque. C’est vouloir posséder quelque chose, quelqu’un qui nous semble pour l’instant ou pour toujours inaccessible. Il existe des désirs vitaux comme avoir envie de boire, de manger, de dormir mais aussi des désirs secondaires comme désirer un objet qui n’est pas forcément utile et qui a pourtant de l’intérêt à nos yeux. La satisfaction de ces désirs peut être longue et laborieuse et une fois ceux-ci assouvis, il en vient de nouveaux pouvant être ou non de même nature. Selon le mythe d’Aristophane dans Le Banquet de Platon, l’Homme n’est pas complet et passe sa vie à rechercher sa partie manquante. Pourtant, je suis avec cette personne que je désirais , je souhaite maintenant que l’on vive ensemble, puis que l’on fonde une famille. Le désir de l’Homme n’a donc jamais de fin. Il peut aussi devenir