Philo

713 mots 3 pages
On trouvera en cliquant ici une approche plus développée de la morale de Kant qui offre une critique de ce texte.

Pour Kant il y a dans la conscience de l’homme une conscience morale qui s’exerce. Elle semble exister comme un oeil divin qui verrait ce que nous faisons à travers notre propre regard. Ce regard intérieur à nous même créerait en nous des sentiments mêlés de craintes et de respect. Des freudiens contesteront une telle approche. Ils verront là le regard intériorisé des éducateurs. Ce que Freud appelle le surmoi est la voix en nous intériorisée de notre père ou des autorités qui dans notre enfance nous ont posés des interdits. D’ailleurs la culpabilité et la crainte dont nous parle Kant ont souvent à voir avec des désirs sexuels...

Toutefois on peut malgré tout affirmer qu’une forme de conscience morale nous est inhérente car comme Dolto ou Lacan dans le stade du miroir l’exposent, il y a la conscience d’un regard extérieur sur nous-même propre au surgissement de la conscience réfléchi sur soi-même. La conscience de soi ne jaillit que quand nous sommes capable d’envisager ce que l’autre voit de nous-même de l’extérieur. Devenir conscient de soi revient à concevoir un oeil en dehors de notre regard. La conscience de soi est donc liée dans son surgissement à une instance capable de nous juger comme de l’extérieur.

Ce regard extérieur est en soi universel car l’universel provient précisément de la capacité de dépasser son point de vue égocentrique et de prendre les point de vue de tout autre. Il y a donc bien une instance morale propre à la conscience de soi qui porte son jugement universel sur nos actions égocentriques. Il est impossible d’y échapper sinon en s’abrutissant, en diminuant aussi la conscience de soi.

Bien sûr on pourrait contester la notion de conscience morale en contestant l’universalité de la morale. Pascal ne dit-il pas « vérité en-deçà des Pyrénées, erreur en delà » ? Toutefois lui-même est prêt à concéder qu’il y a comme des

en relation

  • Philo
    776 mots | 4 pages
  • Philo
    420 mots | 2 pages
  • Philo
    2493 mots | 10 pages
  • Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi ?
    2122 mots | 9 pages
  • Philo
    1432 mots | 6 pages
  • Philo
    63094 mots | 253 pages
  • Philo
    807 mots | 4 pages
  • Philo
    674 mots | 3 pages
  • Philo
    4409 mots | 18 pages
  • Philo
    1351 mots | 6 pages
  • Philo
    450 mots | 2 pages
  • Philo
    298 mots | 2 pages
  • Philo
    3978 mots | 16 pages
  • Philo
    1484 mots | 6 pages
  • Philo
    18774 mots | 76 pages