Philo

583 mots 3 pages
Le regard des autres permet de m'affirmer et de me reconnaître moi-même comme sujet. En effet, l'accès à la conscience du soi passe par le regard des autres ; c'est le cas de Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron, lors de la crise des trois ans.

De plus, grâce au regard d'autrui, je me sens considéré et j'ai la sensation d'exister. L'estime de soi est donc fonction de l'estime des autres. Nous pouvons donc dire qu'autrui m'aider, mais outre cela, autrui peut être nécessaire à la constitution de mon être en tant que tel.

Il semble difficile de prendre conscience de soi dans la solitude. En effet, comme le fait remarquer Hegel, sans la rencontre avec autrui, le moi resterai enfoncé dans l'être de la vie, un peu à la manière d'un animal.

De son côté, Sartre pense qu'autrui ne représente pas un quelconque obstacle s'opposant à mes projets, il ne peut pas non plus simplement m'aider ; il est une médiation nécessaire entre moi immédiat et le moi qui accède à la pleine et entière conscience de soi. Cependant, il faut traiter autrui comme une fin mas jamais seulement comme un moyen... [Emmanuel Kant]

Au premier abord le regard d'autrui peut être considéré comme un danger. Il devient une crainte persistante car ce dernier nous juge. On est en danger constant d'être « réifié »par le regard d'autrui. On peut dire qu'à travers le regard des autres, les actes que nous accomplissons nous collent à la peau. Le jugement de l'autre peut signifier ma nullité et me renvoie à moi-même, à ma honte, à mes complexes.

Le regard échappe en même temps au pouvoir de celui qui est observé, on est alors impuissant face au jugement des autres. Il est impossible de se dérober et d'effacer ce que l'on a pu faire et qui vaut d'être perçu ainsi tel que l'on est. L'expérience de la honte offre, d'après Sartre, une illustration de ce que notre rapport à autrui peut être dans certaines circonstances. La honte est honte de soi, mais devant une autre conscience. Car, pour qu'il y

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