Philo
· désir : Ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non. · raison : Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience)* Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons).
Cette thèse se rapporte à une tradition idéaliste. Platon voulait vaincre les désirs, et Descartes jugeait que, par prudence, il fallait s'efforcer de changer ses désirs plutôt que de vouloir changer le monde. Pour cette tradition, il s'agit de dominer ses passions parce que j'en suis la victime : désirs et passions sont des handicaps. Ils me rendent passifs : je les subis. Ma liberté est menacée.
Cette thèse privilégie l'âme rationnelle sur le corps désirant (Platon). Les hommes pâtissent du désir : la raison doit le vaincre.
Il est aussi peu contraire à la raison de préférer à mon plus grand bien propre un bien reconnu moindre. Un bien banal peut, en raison de certaines circonstances, produire un désir supérieur à celui qui naît du plaisir le plus grand et le plus estimable ; et il n'y a là rien de plus extraordinaire que de voir, en mécanique, un poids d'une livre en soulever un autre de cent livres grâce à