Philo

256 mots 2 pages
Le moralisme social rend l’homme prévisible, et donc gouvernable. L’exemplarité des châtiments, la mémorisation des sanctions permettent d’asservir l’homme qui garde en mémoire ses promesses négatives (« je ne ferai pas cela », ou « je ne veux pas »), afin de bénéficier des avantages compensatoires à sa soumission que lui offre la société. Plus que d’être maître des autres, il s’agit pour Nietzsche de faire que l’homme soit le libre maître de lui-même et de ses promesses : puissant, mais vis-à-vis de lui-même. Il n’est pas question pour Nietzsche que la volonté de puissance puisse s’exercer aveuglément sur autrui, car ce serait contradictoire avec ce qu’il entend justement dénoncer dans ces dissertations.
Fautes et dettes, douleurs et dommages sont équivalents : il y a compensation et donc une invitation à la cruauté, entre le créancier et le débiteur à qui l’on fait « mémoire » de ce qu’il promet, et qu’ainsi on « oblige » (attaque anti-kantienne). Cette compensation résulte d’une estimation et fonde des jugements de valeurs. La mémoire de la promesse fonde, elle, la « mauvaise conscience » et le sentiment de culpabilité.
L’homme refoule sa révolte et la retourne contre lui-même, empêchant ses instincts de se libérer. Les puissants imposent ainsi facilement leur justice : l’origine de l’État n’est donc pas un contrat. Nietzsche souhaite que l’homme retrouve sa « grande santé » dans la spontanéité d’une vie où l’agressivité naturelle ne serait plus entièrement refoulée, mais exprimée

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