philo
Le lien entre l'esprit et le corps n'est pas caché, selon Hegel, on le voit dans la posture corporelle, dans le fait pour un Homme de se tenir droit, « se tenir droit est un effet de la volonté » (l. 9-10).
Ainsi le corps humain a une dimension spirituelle, son allure exprime la liberté qui signifie ici une libération par rapport aux lois de la nature.
Pourtant l'Homme comme l'animal a un corps, mais la différence spécifique entre le corps animal et le corps humain tient dans un rapport différent entre le mouvement et la sensation visuelle (l. 1-7), la station droite n'est pas seulement synonyme de bipédie mais surtout, comme le remarquait déjà
Rousseau au début de la première partie du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les Hommes, de l'angle droit du regard avec la ligne du corps. Cependant, on pourrait objecter avec l'exemple de l'enfant que la marche à quatre pattes est humaine aussi. Hegel répond à cette objection (l. 7-9) en montrant que l'enfant qui apprend à marcher surmonte en fait son animalité.
Ainsi Hegel rejoint Kant pour qui l'humanité de l'Homme, y compris dans ses dimensions physiques, s'acquiert par l'éducation et donc par la culture. Les exemples, célèbres au moment du siècle des Lumières, des enfants sauvages illustrent cette idée. Cette animalité surmontée coïncide avec la conscience et manifeste une liberté. Ainsi la station droite de l'Homme est le signe physique de son esprit, d'un esprit libre et volontaire. Selon Hegel, nous le savons tous : d'une part parce que le sommeil, la mort, l'évanouissement, le laisser aller rendent notre corps à la pesanteur ; d'autre part parce que le langage courant exprime cette idée d'un corps humain qui, soutenu par la volonté, manifeste la liberté.(l.9-16)
Dans ce texte, Hegel articule, comme