La liberté est la seule chose qui, à toutes époques, a été recherchée, désirée, convoitée ou enlevée aux hommes. La liberté exprime sans doute le désir humain le plus profond, le désir d'échapper à toute contrainte et à toute obligation. « Désirer être libre » est une expression qui mérite d’être interrogée. Le désir implique généralement l’idée d’un manque : si nous désirons être libres c’est que nous ne nous considérons pas comme libres, sinon nous désirerions rester libres. Ce problème nous amène donc à cette question : Si nous désirons être libres, qu'est ce qui nous en empêche ? Le sujet suppose que cet empêchement n’est pas atténué par le désir de liberté. Être libre, si on le définit spontanément, c'est faire ce que l’on veut comme on le veut. La liberté est tout de même en premier lieu un idéal politique d'indépendance , puis une exigence morale d'autonomie et de libre arbitre. Donner une définition unique de la liberté est difficile : il faudra la faire varier en fonction du sujet et du propos. De plus, le lieu ainsi que le milieu social où l'on naît ne détermine-t-il pas notre accès à la liberté ? Un régime politique ou la culture d'un pays peuvent-ils priver l'homme de son droit à la liberté ? Nous pouvons le demander au chômeur et au malade. Au Somalien et à l'Irakien. Aux travailleurs et aux élèves. Aux personnes âgées, aux handicapés. Leurs réponses seront nuancées, certes, mais probablement négatives. En un mot, la liberté n'est-elle pas aléatoire ? Si oui, pouvons nous êtres totalement libres ? Notre inconscient n'a t-il pas une grande part de responsabilité dans la suppression de cette liberté ? Après réflexion, on s'aperçoit que pour de nombreuses raisons, on peut être contraints à ne pas être libres. Dans un premier temps, nous verrons que les principales contraintes concernant la liberté de l'homme proviennent de causes auxiliaires, puis nous nous pencherons sur la question des problèmes intérieurs, notamment des contraintes provoquées par