Philo

1470 mots 6 pages
11 LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE
1
L•ES•S

Le travail comme malédiction

Une tradition ancienne…
• La notion de travail montre combien la philosophie peut être influencée par l’état social où elle s’exerce. Si, chez les philosophes grecs, le travail est jugé indigne de l’homme véritable, c’est sans doute parce que seuls les esclaves en sont chargés. Lorsque Platon détermine les trois catégories (philosophes-dirigeants, soldats, artisans) de sa cité juste, il leur adjoint une population d’esclaves dont il précise seulement qu’ils ne sauraient être grecs. Et pour Aristote, l’esclave n’est rien de plus qu’un « outil animé », comparable à un bœuf de trait. • La mentalité chrétienne confirme que le travail est bien une punition douloureuse. C’est après le péché originel qu’Adam et Ève ont été chassés du Paradis : le premier devra « gagner son pain à la sueur de son front », et la seconde « enfanter dans la douleur ».

... et des échos durables
Lorsque, de nos jours, le travail est jugé pénible, notre mentalité témoigne de la nostalgie d’une vie dédiée à l’oisiveté, au jeu de l’enfant « innocent », ou à des loisirs perçus comme des moments de liberté. Sans doute admettons-nous implicitement que le travail est utile ou nécessaire, mais chacun rêve d’y échapper.

2

Travail et humanisation

Une double transformation : de la nature et de l’homme
• Le travail est dû à la disproportion existant entre les ressources naturelles et les besoins d’un groupe humain. Platon le note déjà, et Rousseau le confirme, lorsqu’il date son apparition de la mise en place des premières sociétés : dès que les hommes se rassemblent, la nature ne suffit plus à satisfaire leurs besoins. Le travail signifie dès lors la transformation des données naturelles. • Mais le travail désigne aussi la transformation de l’homme luimême : la satisfaction de besoins premiers détermine l’apparition de nouveaux besoins qui à leur tour entraînent la nécessité de modifier davantage la nature. C’est donc

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