Une Œuvre d’art (Beaux Arts) peut être évaluée selon deux dimensions : une dimension sensorielle qui relève de la perception des sens (esthétique) et une dimension théorique (originalité, contexte de création). Tant qu’on ne disjoint pas les deux dimensions, le jugement de l’œuvre se fait sur le plan esthétique, la « beauté » étant la valeur de l’esthétique. Kant écrit dans La faculté de juger que la Beauté consiste en un sentiment : celui du plaisir qu’on a à observer une œuvre. Si l’on suit cette définition, il semble évident que tout le monde peut éprouver un certain plaisir devant une œuvre. En effet, chacun ressent des émotions plus ou moins exprimables et explicables que l’œuvre d’art réussit à matérialiser. Ainsi, les œuvres d’art paraissent être un moyen pour les personnes, même les plus incultes, de libérer leurs propres perceptions de leurs limites, de prendre conscience de ce qui vit en soi au plus profond et cela même si on ne dispose pas toujours de vocabulaire et de culture. Ainsi, l’œuvre d’art est peut-être encore plus appréciée par des personnes peu cultivées, voire même illettrées, (comme ce fut le cas d'un certains nombres d'artiste de l'Art brut). Dans ces cas là l'art est un moyen formidable pour matérialiser le ressenti. On remarque d’ailleurs que dans de nombreux hôpitaux psychiatriques, il y a très souvent des activités artistiques afin de permettre aux patients de s’exprimer. Pourtant, les patients ne sont souvent pas très au courant de l’actualité littéraire, artistique…bref, ne sont pas toujours très cultivés, et pourtant touchés par l’art. Certains pensionnaires d’asiles psychiatriques comme Adolf Wölfliou Aloïse Corbaz sont devenus des artistes reconnus. Ces œuvres sont regroupées sous le nom d’Art brut, c'est-à-dire un art spontané qui ne recherche que l’esthétique.
De plus, même si la vision de la beauté est très subjective d’un individu à l’autre, selon Kant, il y aurait un sens commun à tous de la beauté : « Est beau