Philo

3275 mots 14 pages
Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? (a)
[Introduction] Justification du sujet Du fait de notre présence à nous-même, nous pensons généralement que nous sommes la personne que nous connaissons le mieux. Il arrive pourtant dans certaines situations que nous anticipions parfaitement la réaction d’un proche, ou que nous lui fassions découvrir un trait de sa personnalité qui lui était jusque là resté inaperçu. Aussi est-il légitime de retourner ce constat pour se demander s’il n’est pas plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même, c’est-à-dire s’il n’existe pas des obstacles à la connaissance de soi-même qui n’existent pas quand il s’agit de connaître autrui. Le problème consiste dès lors à mettre en question cette prétention que nous avons de nous connaître ; n’y aurait-il pas dans l’extériorité même d’autrui, une position qui nous manque par rapport à nous-même, et qui ainsi nous interdit d’avoir un accès à ce que nous sommes ? Dès lors, cela signifierait du moins que par le rapport à notre intériorité, nous n’aurions pas véritablement une connaissance de nous-même, mais l’illusion de cette connaissance. Ou bien plus généralement, la question qui se pose est de savoir ce que nous pouvons réellement savoir de nous-même. Dans un premier temps, nous devons nous arrêter sur les raisons qui nous amènent à penser que c’est bien nous-même que nous connaissons le mieux. Ce que nous savons de nous-même se fonde d’abord sur la conscience que nous avons de notre être dans la durée. Avant de nous connaître, nous nous reconnaissons par le jeu de la mémoire en tant qu’elle nous donne la capacité de lier entre elles des sensations et des perceptions. Celles-ci sont en effet rapportées à une même expérience, celle que je fais de ma personne à des moments différents, mais qui sont inscrits dans une même durée puisque c’est toujours moi qui ai ces sensations et ces perceptions.

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A titre d’illustration, il est clair en effet

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