Philo

379 mots 2 pages
En face d’un produit des beaux-arts on doit prendre conscience que c’est là une production de l’art et non de la nature; mais dans la forme de ce produit la finalité doit sembler aussi libre de toute contrainte par des règles arbitraires que s’il s’agissait d’un produit de la simple nature. C’est sur ce sentiment de la liberté dans le jeu de nos facultés de connaître, qui doit être en même temps final, que repose ce plaisir, qui est seul universellement communicable, sans se fonder cependant sur des concepts. La nature était belle(1) lorsqu’en même temps elle avait l’apparence de l’art; et l’art ne peut être dit beau que lorsque nous sommes conscients qu’il s’agit d’art et que celui-ci nous apparaît cependant en tant que nature. Qu’il s’agisse, en effet, de beauté naturelle ou de beauté artistique nous pouvons en effet dire en général : est beau, ce qui plaît dans le simple jugement ( non dans la sensation des sens, ni par un concept ). Or l’art a toujours l’intention de produire quelque chose. S’il s’agissait d’une simple sensation ( qui est quelque chose de simplement subjectif ), qui dût être accompagnée de plaisir, ce produit ne plairait dans le jugement que par la médiation du sentiment des sens. Si le projet portait sur la production d’un objet déterminé, et s’il pouvait être réalisé part l’art, alors l’objet ne plairait que par les concepts. Dans les deux cas l’art ne plairait pas dans le simple jugement; en d’autres termes il ne plairait pas comme art du beau, mais comme art mécanique. Aussi bien la finalité dans les produits des beaux-arts, bien qu’elle soit intentionnelle, ne doit pas paraître intentionnelle; c’est dire que les beaux-arts doivent avoir l’apparence de la nature, bien que l’on ait conscience qu’il s’agit d’art. Or un produit de l’art apparaît comme nature, par le fait qu’on y trouve toute la ponctualité voulue dans l’accord avec les règles, d’après lesquelles seules le produit peut être ce qu’il doit être; mais cela ne doit pas être

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