philo

948 mots 4 pages
Il y a cependant des injustices flagrantes, et pas seulement aux yeux de ceux qui en sont victimes. Or, nous ne pourrions déterminer clairement que telle action est injuste si nous n'avions aucune idée de la justice. Pour la concorde entre les hommes, il apparaît nécessaire que soit précisément déterminé ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. On ne pourrait s'en remettre à la conscience de chacun, tant il y a de points qui peuvent donner lieu à controverses. On peut remarquer que, d'un point de vue psychologique, chacun considère comme juste non pas tellement ce que sa conscience lui dit être tel, mais bien plutôt ce qui a été fixé comme juste, même si cette décision apparaît très contestable. Ainsi, un enfant, et sans doute aussi un adulte, admettra d'être puni s'il a enfreint un règlement connu de lui, fût-il absurde, mais ne l'admettra pas forcément si sa faute avait semblé jusqu'à présent tolérée par l'autorité à laquelle il est soumis. Toute décision suppose un choix et donc une participation de la volonté qui tranche entre plusieurs possibilités. Il y aurait donc plusieurs conceptions légitimes de ce qui est juste, si l'on doit en décider.

La légalité ne doit pas être confondue avec la légitimité. Il se peut qu'une loi soit injuste, il se peut aussi qu'elle soit juste, mais appliquée injustement.
Ce qu'il faut comprendre Il ne faut surtout pas négliger le terme « décider ». En effet, il n'est pas si évident que nous ayons à décider du juste et de l'injuste, car nous pourrions seulement avoir à le reconnaître. Ce qui est juste, a priori, n'est pas l'objet d'une décision humaine arbitraire, mais devrait être reconnu par toute conscience de bonne foi. Parler de décision renvoie à l'idée que la justice serait l'objet d'une convention, ce qui ne va pas forcément de soi. Pour autant, une convention n'est pas forcément totalement arbitraire. Elle implique l'idée d'un choix reconnu par une collectivité, et la décision n'est pas prise par un

en relation

  • philo
    1149 mots | 5 pages
  • philo
    901 mots | 4 pages
  • philo
    352 mots | 2 pages
  • philo
    1794 mots | 8 pages
  • philo
    7759 mots | 32 pages
  • philo
    647 mots | 3 pages
  • philo
    699 mots | 3 pages
  • philo
    380 mots | 2 pages
  • philo
    2466 mots | 10 pages
  • philo
    417 mots | 2 pages
  • philo
    783 mots | 4 pages
  • philo
    1763 mots | 8 pages
  • philo
    1592 mots | 7 pages
  • philo
    1120 mots | 5 pages
  • philo
    3968 mots | 16 pages