philo

502 mots 3 pages
Friedrich Nietzsche (1844-1900) : L’insignifiance de la conscience.

Présentation :

Brillant étudiant de philosophie classique, professeur d'université à l'âge de vingt-cinq ans, Nietzsche quitte l'enseignement pour des raisons de santé en 1878. Il entame alors une vie d'errance et de solitude, où, à travers l'écriture, il mène un combat incessant contre les prétentions de la métaphysique. l'Antéchrist est l'un de ses derniers textes, écrit juste avant qu'il ne sombre dans un état de démence qui durera jusqu'à sa mort, onze ans plus tard.

Lecture :

En ce qui concerne les animaux, Descartes est le premier qui, avec une admirable audace, ait osé concevoir l'animal en tant que « machine »(1) : toute notre physiologie s'efforce de prouver cette thèse. Mais, comme il est logique, nous ne mettons plus l'homme à part, ainsi que Descartes le faisait encore : ce que l'on comprend aujourd'hui de l'homme n'excède pas ce que l'on peut comprendre de lui en tant que machine. Jadis, on accordait à l'homme le « libre arbitre », sorte de dot qu'il aurait apportée d'un monde supérieur : aujourd'hui, loin de lui attribuer une volonté libre, nous lui avons même repris toute espèce de volonté, dans la mesure où l'on ne peut légitimement entendre par cela une faculté. L'ancien mot de « volonté » ne sert plus qu'à définir une résultante, une sorte de réaction individuelle, qui fait nécessairement suite à une multitude de sollicitations en partie contradictoires, en partie concordantes : — la volonté n'« agit » plus, ne « meut » plus... Jadis, on voyait dans la conscience de l'homme, dans l'« esprit », la preuve de sa haute origine, de sa nature divine. Pour parfaire l'homme, on lui conseillait d'imiter la tortue, de rétracter ses sens, d'interrompre tout commerce avec le « monde », de se défaire de son « enveloppe mortelle » : alors, il ne resterait plus de lui que l'essentiel, le « pur esprit ». Là aussi, nous sommes mieux inspirés — et l'accession à la conscience, à l'«

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