philo

1592 mots 7 pages
Faut-il critiquer la démocratie? La démocratie est un type de régime qui est pour nous, aujourd’hui, synonyme de république, ou d’Etat de droit, et où le peuple se gouverne lui-même en vue de l’intérêt général. La constitution de ce type d’Etat confère des droits inaliénables aux citoyens, droits tels que la liberté d’expression. Il est donc possible, dans une démocratie, d’exprimer une critique quelle qu’elle soit, et donc de porter un jugement critique sur le régime lui-même. Si cela est possible, est-ce pour autant une nécessité vitale pour la démocratie ? Nous verrons que la discussion et le débat sont au cœur du fonctionnement de la démocratie ; et qu’il est nécessaire - on doit le faire - de porter un jugement critique sur la démocratie et ses dangers pour éviter que le régime ne soit dévoyé. (première partie) Le débat public est au cœur du fonctionnement de la démocratie. L’une des caractéristiques de l’Etat de droit est de comporter des séparations, qui limitent le pouvoir de l’intérieur. L’Etat est d’ailleurs conçu comme une entité supérieure à la société. Pour Hobbes, c’est le souverain, auquel les hommes délèguent leur pouvoir et leur volonté, au travers d’un contrat (« covenant »). Son pouvoir est alors absolu sur les sociétaires, mais il les protège les uns des autres. Pour Rousseau, on ne peut déléguer sa volonté à un tiers, elle « est sienne ou elle est autre », c’est tout. Le « contrat social » est pour lui ce qui fait du peuple un corps politique souverain, et la loi, ou la constitution, est l’émanation de la volonté générale. Il y a donc, avec ces deux philosophes contractualistes, l’idée d’une première division (entre corps politique-sociétaire et peuple) destinée à rétablir l’égalité naturelle (pour Rousseau) et à protéger les intérêts des sociétaires (Hobbes). Pierre Manent évoque ces séparations dans son Cours familier de philosophie : il montre que pour Montesquieu, la séparation du pouvoir du souverain en trois (les

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