Philosopher, c'est secouer le joug de l'autorité
Au 18ème siècle nait un nouveau mouvement littéraire et philosophique appelé la philosophie des Lumières. Son but est de développer l’esprit critique par la connaissance, et de lutter contre les formes de préjugés et de superstition. Les philosophes des Lumières dont Diderot, Montesquieu ,Rousseau ainsi que Voltaire sont les principaux chefs de file ,prônent la libre diffusion du savoir, et contestent l’autorité du pouvoir mis en place .Celui-ci prend, dans la France du 18ème siècle deux dimensions, qui sont intrinsèquement liées : une dimension politique , le régime à cette époque est une monarchie de droits divins, c'est-à-dire que le roi tient directement ses pouvoirs de Dieu, et une dimension religieuse, puisque la population est centrée sur la religion catholique et les valeurs qu’elle impose sur le mode de vie .Celle-ci est totalement influente sur l’autorité royale, elle décrète le bien et le mal, dicte la conduite , et n’accepte d’autre morale que la sienne. « Philosopher, c’est secouer le joug de l’autorité ».En quoi cette définition éclaire-t-elle sur la littérature des lumières? En premier lieu, l’ampleur de la contestation de la philosophie des Lumières sur l’autorité sera traitée, en s’appuyant sur la remise en cause de l’obscurantisme, l’absolutisme ainsi que l’ordre social fondé sur l’absence de liberté. Dans une seconde partie, une nuance sera apportée en étudiant l’attachement des philosophes des Lumières pour certaines traditions, en approfondissant la notion de théisme, et en analysant la nécessité d’une autorité politique pour refuser le désordre. Pour finir, l’idéologie d’un nouvel ordre social sera étudiée, grâce à la diffusion du savoir et de la liberté intellectuelle, l’idée d’un pouvoir éclairé fondé sur un ordre social rationnel qui garantit la liberté et l’égalité, ainsi que l’aspiration légitime au bonheur.
L’obscurantisme est une attitude d’opposition à l’instruction, à la raison,