Philosophie antique
La psyché a recouvert dans l’Antiquité une réalité très différente de ce qu’aujourd’hui nous nommons « psychisme ».
Nous allons tracer brièvement les grands moments de la préhistoire de la psychologie, à travers la philosophie et son langage conceptuel, tout autant que la littérature (épopées homériques, tragédie grecque.)
Nous pourrions dire qu’il s’agit chez les Grecs, d’un principe, de nature soit vitale, soit spirituelle, soit plus habituellement des deux à la fois qui anime le corps.
Chez les principaux auteurs, l’âme est composée de deux parties : l’une matérielle et mortelle, source de la connaissance sensible, l’autre spirituelle et immortelle, source de la connaissance intellectuelle.
Platon (427-347 av. J.-C.) divise l’âme en trois parties (logos, thumos, épithumia) en procédant à partir d’une première division bipartite (la deuxième se dédouble.) Il fait correspondre par la suite ces trois parties de l’âme aux classes sociales de la cité (dans la République) qui reproduit la structure de l’âme humaine :
1. Le principe raisonnable (logos)/ les dirigeants
2. Le principe déraisonnable (alogon)
2.1. Le coeur (thumos), /les guerriers
2.2. Le désir (épithumia) /le peuple
La psychologie de Platon est inséparable de son système de pensée, de la théorie des
Idées et de la réminiscence (anamnésis : remémoration.) Dans ce contexte, l’enseignement n’est pas considéré comme la transmission d’un savoir qui vient de l’extérieur, mais la redécouverte, à travers la dialectique, de vérités enfouies et oubliées. La croyance à une préexistence de l’âme, avant son incarnation, justifie toute la pratique socratique de la maïeutique, art d’accoucher les esprits, et encourage l’effort intellectuel.
La vérité elle-même (aléthéia) est étymologiquement, une « absence d’oubli » (a- privatif et léthé : oubli) et donc un « dévoilement