Philosophie du soin à travers nue-tête
Il s'agit ici, de mettre en relation les grands principes de la philosophie du soin et le roman d'Anne François. Pour ce faire nous nous attacherons plus particulièrement à un axe, n'excluant pas la possibilité évidente qu'il ne soit pas totalement étanche aux autres. Ainsi, nous tenterons de répondre à la problèmatique suivante: en quoi Cécile perd - t - elle petit à petit son identité?
Définissons dans un premier temps, l'identité de manière formelle, pour cela nous nous reportons au dictionnaire: identité: caractère de ce qui est un, de ce qui demeure identique à soi-même. Ensuite, il est essentiel de rappeler que la maladie constitue déjà à elle seule, une atteinte à l'intégrité de la personne de par son caractère immédiat qu' "elle enferme le malade dans l'actuel", d'après Kurt Goldstein. Nous verrons plus tard en quoi Cécile est -elle enfermée dans ce présent.
Enfin, il est necessaire de définir le soin: "soucis de l'individualité et de la liberté du sujet, comme la mise en oeuvre de l'exigence , intrinsèquement éthique, du respect de sa liberté". Tout au long de notre étude, nous constaterons en quoi Vanardois ne respecte pas ce critère sur tous les niveaux. Le roman d'Anne François, se détache du simple récit de vie par sa polyphonie. Nous sommes face à 3 constats dans la relations de soins décrit par 3 personnages différents. D'abord, d'un point de vue épistémologique (concerne le savoir du corps). En effet, Cécile, danseuse, recherche constamment la maîtrise parfait de son corps, son corps "vivant". Elle tente également de contrôler et tenir compte au maximum des relations spatiales entre les corps. Nous verrons par la suite qu'elle finit par abandonner cette maîtrise.
Toujours du côté épistémologique, nous pouvons situer les médecins, et la catégorie paramédicale qui sont censés avoir une connaissance, une maîtrise parfaite du "corps biologique", du "corps malade", lui qui ne peut que difficilement se bouger et se