Philosophie et rationnalité
Le banquet (194e – 202a)
Socrate et Agathon sont, l’un philosophe l’autre poète de la Grèce antique. Ils sont recueillis dans un livre Le banquet. Dans le 5ième discours de celui-ci, les deux hommes devront utiliser l’elenchos (la réfutation) afin de contrer l’autre. Il sera question ici, d’analyser les paroles de Socrate et d’Agathon ainsi que de montrer pourquoi, ce dernier, a parlé sans savoir ce qu’il disait [201b].
En premier lieu, Agathon démontre, durant ce discours, qu’Éros, grand dieu grec de l’amour, est le plus vertueux, le plus beau, le plus heureux, courageux et sans faille de tous les dieux grecs, lors d’un éloge à celui-ci. Il démontre, donc, de l’admiration envers le dieu. Il est « l’esprit de tous les dieux et de tous les hommes, » déclare-t-il, lors de ces louanges. Le poète dit qu’Éros est celui qui a amené l’amour, la paix et la joie auprès des dieux et des hommes. En l’analysant, Agathon se doit d’être en admiration envers le dieu de l’amour, soit Éros.
En deuxième lieu, Socrate démontre qu’il est dans l’embarras. En effet, la puissance des paroles d’Agathon déstabilise Socrate à un tel point qu’il ne veut plus parler devant la foule. Ne sachant pas ce que c’était un éloge, il « [s’] imaginai[t] en effet qu’il fallait dire la vérité sur chacune des choses dont on fait l’éloge.» En l’analysant, Socrate se doit d’être un homme véridique ayant un honneur à préserver.
En troisième lieu, Socrate veut faire réaliser à Agathon qu’il parlait sans savoir ce qu’il disait. Celui-ci y arrivera en posant des questions fortes simples au poète, auxquelles celui-ci n’y avait pas pensé. « Éros est-il amour de rien ou de quelque chose? », « Éros ne devrait-il pas être en amour de la beauté, et non de la laideur? », « N’avons-nous pas admis qu’il aime ce dont il manque et ce qu’il n’a pas? », questionne-t-il à Agathon. Celui-ci acquiesça pour se rendre compte qu’il a « parlé sans savoir ce [qu’il] disait ». Socrate a, donc, réussit