Philosophie freud
Freud (1856-1939) propose ici une réflexion sur la dimension tragique de la condition humaine. Pour cerner l’origine du « malaise » de l’homme civilisé, il s’appuie sur l’hypothèse, introduite dans au delà du principe de plaisir (1920), d’un dualisme fondamental du psychisme humain, divisé entre les pulsions de vie (pulsions sexuelles et d’autoconservation) et les pulsions de mort (pulsions d’autodestruction et d’agressivité). L’interprétation du développement de la culture comme la transposition, à l’échelle de l’humanité, du combat entre Eros et Thanatos permet à Freud d’en montrer toute l’ambiguïté : la répression du penchant à l’agression et la promotion de l’amour du prochain sont difficilement conciliables avec l’épanouissement individuel car elles restreignent considérablement les possibilités de satisfaction des pulsions. Cette analyse marquera profondément la pensée du 20e siècle, en inspirant notamment Éros et Civilisation (1955) d’Herbert Marcuse.
Freud : conquérir la nature ne suffit pas au bonheur
Aujourd’hui, même si elle reste tout à fait inachevée, la conquête de la nature est largement engagée. Peut-on en déduire que, servis par des techniques toujours plus performantes, les hommes sont réellement plus heureux ? Freud constate qu’il n’en est rien. L’idéal cartésien, s’il garde un sens à ses yeux, doit donc être repensé.
« Il est encore une autre cause de désillusion …. » texte de Freud p106-107
Ordre des idées 1) Un constat : depuis l’apparition des sciences expérimentales, l’humanité a progressé de façon prodigieuse sur deux plans :
-celui de la connaissance de la nature
-celui des applications techniques de cette connaissance
2) Caractères positifs de ces progrès par rapport à l’histoire passée de l’humanité. Ils sont réellement
- exceptionnels
- d’une nouveauté radicale (inconcevables autrefois)
- source d’une légitime fierté
3) A ce constat, Freud oppose un