Récemment, l’Assemblée Nationale a voté pour que le port du kirpan soit interdit. Malgré le vote unanime, cette décision soulève encore des débats. Il est donc toujours d’actualité de savoir si oui ou non le port du kirpan doit- être interdit à l’Assemblée Nationale. Nous soutiendrons ici le fait qu’il faut de façon absolue, interdire le port du kirpan à l’Assemblée Nationale. Pour ce faire, nous montrerons d’abord, qu’en étant laïque le Québec ne peut se permette le port du kirpan, mais qu’également l’acceptation de ce symbole repose aussi sur une question de sécurité. Pour ce faire nous expliquerons en quoi ce symbole est plus menaçant et dangereux que d’autres. Nous démontrerons ensuite que le fait d’interdire cette représentation symbolique n’est aucunement un refus de l’acceptation de la religion ou de cette parcelle d’identité de l’individu qui porterait le kirpan mais bien l’affirmation du droit à la sécurité de tous.

Le Québec est démocratique et laïque. En se prônant comme tel, la province ne peut accepter le port d’un symbole ostentatoire dans un lieu public de rassemblement que constitue l’Assemblée Nationale, d’autant plus que dans celle-ci est appliquée la démocratie à travers la création ou révision de lois. Toutefois, il a été déclaré que des signes tels que la croix ou la kippa sont acceptés en public. De ce fait, nous voyons que le problème de l’acceptation du kirpan ne repose pas uniquement sur cette question de laïcité. En effet, l’autre problème soulevé est celui de la sécurité. Il est du devoir de chacun d’assurer la sécurité des autres, en ne la menaçant pas. Le port du poignard constitue-t-il une entrave à la sécurité d’autrui? Oui, tout comme un couteau ou un poignard en serait une. Puisque la croix et la kippa, qui sont l’expression évidente de deux religions distinctes, sont tolérées (tout comme la main de Fatima qui elle symbolise la religion musulmane) lors de l’exercice de son travail dans des lieux publics (tel que déclaré en