Philosophie: le pouvoir
La légitimité du pouvoir
I.
• Le terme de pouvoir a plusieurs sens : − faculté qui confère une capacité d'agir ; c'est un principe intérieur de puissance et d'agir, − il correspond à la possession d'un droit officiel, − terme qui s'applique à l'exercice de la puissance dans le domaine politique.
Le consentement à l'autorité
• Le pouvoir correspond à une autorité, mais tout pouvoir n'implique pas l'existence de l'Etat. L'Etat est une forme institutionnalisée du pouvoir dans les société modernes. • Le problème du pouvoir est celui de sa légitimité (ou de son arbitraire). Du point de vue critique, c'est-à-dire lorsque l'on s'interroge sur les fondements rationnels du pouvoir, on ne peut fonder le droit, ce qui doit être, sur le fait, c'est-à-dire sur l'existence du pouvoir institutionnalisé. Il faut donc chercher le principe de la légitimité, de la légalité du pouvoir. • Dans les sociétés qui admettent que tous les hommes sont libres et égaux, aucun pouvoir n'est fondé, s'il ne repose pas sur un consentement commun, autrement dit sur un contrat. • Dans le cadre de nos sociétés modernes, le consentement correspond au renoncement de chacun à exercer son droit naturel pour le transférer à l'Etat souverain. • Le pouvoir de chacun est alors confié au souverain qui l'exerce à lui seul, mais le renoncement du pouvoir d'agir, n'est pas le renoncement au pouvoir (droit) de penser. Ce renoncement au pouvoir ne conduit donc pas, en principe, à la négation des autres sens du terme pouvoir (pouvoir de la personne). • Si cela était le cas, le pouvoir politique aurait la forme d'un pouvoir abusif et excessif, qui en sortant de ses limites légitimes, s'imposerait comme pouvoir du plus fort. • Le pouvoir de l'Etat est absolu et souverain, ce qui n'empêche pas qu'il reste compris dans certaines limites définies par la légitimité. Absolu, c'est-à-dire que le pouvoir est entièrement
• remis entre les mains de cet Etat, qu'il exerce toute l'autorité (sans