La liberté incarne sans doute l’une des aspirations humaines les plus profondes. Mais si la liberté physique nous parait acquise depuis des siècles, grâce aux évolutions et constituions successives, la liberté morale entendu comme responsable, demeure paradoxale : en effet on ne choisi par librement d’être libre. En ce sens, un effort de volonté semble nécessaire pour devenir libre. Ainsi la liberté est un choix difficile, de tous les instants, que peu d’hommes assument pleinement. Nombreuses sont les raisons que l’être humain invoque lorsque sa volonté flanche : le déterminisme, la mauvaise foi, la paresse, ou encore la lâcheté lui apparaisse alors comme des refuges commodes.
Ainsi si la liberté est si dur à supporter, pouvons nous regretter d’être libre ?
D’abord il faudrait tenter de cerner nos résistances face à la liberté avant les refuges qui amoindrissent la liberté nous paraissent inacceptable, enfin nous pourrions essayer de voir si il existe un moyen pour supporter notre liberté.

Si l’opinion courante associe souvent la liberté au fait de faire ce que « l’on veut », ce préjugé se contredit aisément, par une analyse plus profonde du sujet. Il en ressort donc que la liberté peut être vécue comme une contrainte, en s’opposant à nos désirs et au plaisir. Dans les maladies que l’on nomme de nos jours additives, le malade est l’esclave de ses désirs et en ce sens il n’est pas libre.
Dans une interview que donne Chuck Norris, il confie avoir fumer près de deux paquets par jour. Le seule moyen d’obtenir la liberté serait donc de s’affranchir de son addiction tyrannique en arrêtant de fumer, et ainsi mettre à mal le vice qui l’asservie. Pourtant à la question qu’est que vous faites celui ci répond « je passe tout mon temps à ne pas fumer ». En ce sens, à défaut de pouvoir supprimer ses désirs, la liberté peut nous apparaitre comme une alternative désagréable même si elle nous permet de gouverner notre âme. Ainsi contrairement à la doxa, elle ne résiderait