Philosophie
Sujet : Qui est autorisé à me dire « tu dois » ?
Introduction
« Être autorisé » signifie généralement : « avoir la permission », et celle-ci émane normalement d’une autorité qui dispense cette autorisation. Il paraît donc paradoxal de demander l’autorisation d’accéder à la position d’autorité de celui qui dit « tu dois », et ceci de manière fondée. On peut toutefois donner un autre sens à la question posée : « qui » (ou : quelle instance, quel sujet ?) possède l’autorité qui lui permet (l’« autorise ») à me dire « tu dois » ? Ou, plus précisément encore : comment fonder l’autorité du sujet ou de l’instance qui dit « tu dois » ? On remarque encore que le tutoiement suggère une proximité, notamment affective (le fisc, la police ou le patron, n’a pas à me dire « tu »). Enfin, on peut examiner une interprétation non littérale du « tu dois » : dans ce cas, il est possible d’entendre de la part d’un Autre un « tu dois », sous la forme d’une injonction, d’une admonestation ou d’une supplique qui n’impliquerait pas nécessairement la parole articulée.
I. La mère, le père, les lois (le « tu dois obéir »)
Dans cette première je partirais du Criton (« prosopopée des lois ») pour évoquer l’autorité des lois, pour la rapprocher de celle de la mère, tout en l’en distinguant ; puis je m’appuierais sur Freud pour distinguer l’autorité du Père de celle de la mère.
II. Ma conscience morale (le « tu dois faire ton devoir »)
Dans cette seconde partie, j’évoquerais l’hypothèse de l’autonomie : en me fondant sur Antigone, Socrate (et son « démon ») puis Kant (l’impératif catégorique). La thèse est ici la suivante : je suis seul à pouvoir me dire à moi-même « tu dois ».
III. L’Autre (le « tu dois aimer et respecter l’autre que toi »)
Cet autre qui m’impose le respect…
L’« autre que moi » ce peut être Dieu, comme chez Pascal, ou le Visage, comme chez Lévinas, ou les générations à venir, comme chez