Si le travail ne vise pas l’excellence ou le libre développement de tous, finira-t-il par aboutir à la pathologie ou l’aliénation ? Du point de vue des prolétaires, le travail ne devrait pas viser l’excellence. Il devrait plutôt viser le plaisir. En tant que prolétaire, si on vise l’excellence, ça nous mènera directement à l’aliénation. Dans le présent texte, j’appuierai ma thèse à l’aide d’argument défendant ce point de vue des prolétaires.

Premièrement, si le travail des prolétaires vise l’excellence, ça profitera beaucoup plus aux bourgeois qu’aux travailleurs en tant que telle. L’excellence au travail pour un prolétaire est d’essayer d’être le meilleur possible. Il doit sans cesse chercher à s’améliorer et être le plus productif possible. Son engagement premier est le bien être de la compagnie et son travail est dédié au bon fonctionnement de celle-ci. Donc en visant l’excellence, le travailleur sera plus productif et fera augmenter le capital ($). Tout cela semble bien beau et sans problème mais ce qui est pourtant incroyable, c’est que ce capital ira directement dans les poches du bourgeois, et qu’une très faible partie sera donné au prolétaire. Le travailleur qui a sué à la sueur de son front recevra qu’une infime parti des bénéfices qu’il a lui-même créé et le bourgeois, qui lui n’a pratiquement rien fait dans ce processus recevra et gardera une très grande partie des bénéfices. Le prolétaire sera complètement aliéné car tout les efforts qu’il mettra dans son travail pour chercher l’excellence, donc faire augmenter sa productivité, rapporteront au bourgeois. Penser qu’en visant l’excellence et qu’en augmentant sa productivité fait aussi augmenter son bonheur est insensé. Sur le moment même, il est certains que le travailleur sera content et fier du travail qu’il vient d’accomplir, et donc il sera heureux, mais aussitôt qu’il réalisera que ses efforts ne lui ont rapporté aucun avantages notables, et que tout le capital qu’il a réussi à produire ira