Photographie
C’est entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années soixante que la photographie humaniste connaît son apogée. Elle est ainsi nommée parce qu’elle inscrit la personne humaine au centre de son propos, dans son cadre professionnel aussi bien qu’affectif. On y retrouve des noms célèbres comme Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Willy Ronis, Brassaï ou Boubat, mais aussi des photographes moins connus comme Georges Viollon, Édith Gérin ou Pierre Belzeaux. Tous partagent une vision essentialiste et lyrique de l’homme et s’appuient sur l’idée d’une nature humaine universelle. Leur courant, né dans les années trente, en liaison étroite avec l’essor de la presse illustrée et le perfectionnement des appareils portatifs, se répand à travers l’Europe et jusqu’aux États-Unis. Ce qu’il évoque aujourd’hui, c’est d’abord une image mythique de la France et notamment de Paris. Pourtant ces photographies constituent aussi de précieux témoignages sur cette période de la reconstruction et de la modernisation de la France après la guerre. Avec une grande diversité de regards que souligne bien l’exposition que leur consacre la BNF, elles contribuent, entre autres, à la construction d’une imagerie nationale, ou de ce que Régis Debray, dans L’Œil naïf, a nommé un « musée des nostalgies urbaines ».
André Garban Cluis (Indre). Mariage 1951, D.R.
Exposition
Publication
Fiche pédagogique
Du 31 octobre 2006 au 28 janvier 2007 Bibliothèque nationale de France Site Richelieu, Galerie de photographie 58, rue de Richelieu, 75002 Paris Commissaires : Laure Beaumont-Maillet, Dominique Versavel et Françoise Denoyelle Coordination : Pierrette Turlais Scénographie : Agence Pylone Du mardi au samedi de 10h à 19h Dimanche de 12h à 19h Fermeture lundi et jours fériés Entrée : 7 f, tarif réduit : 5 f
Catalogue de l’exposition : La Photographie humaniste, 1945-1968 Autour d’Izis, Boubat,