Physiocratie
On s'accorde à penser que le fondateur de cette école est François Quesnay, qui en deviendra le chef de file incontesté après la publication du Tableau économique en 1758, où il représente la circulation des richesses dans l'économie. Les Physiocrates s'appelaient entre eux « Les Economistes ». Le terme de physiocrate, signifiant littéralement « gouvernement » (du grec « kratein ») par la nature (du grec « phusé ») a été forgé par l'un d'entre eux, Pierre Samuel du Pont de Nemours. Les principes de l'école physiocratique ont été élaborés en premier par Vincent de Gournay et Richard Cantillon, un banquier irlandais vivant en France, dans sa publication Essai sur la nature du commerce en général de 1756. Ils s'inspirent des travaux de Boisguilbert et Vauban au XVIIe siècle. Bâtie sur la critique du mercantilisme (et du colbertisme), la physiocratie est probablement la première théorie générale et systématique d'économie politique, annonciatrice de l'économie classique fondée par Adam Smith.
I. Les principes de l'école physiocratique :
- La richesse :
En opposition aux idées mercantilistes, les physiocrates considèrent que la richesse d'un pays consiste en la richesse de tous ses habitants et non seulement celle de l'État. Cette richesse est formée de tous les biens qui satisfont un besoin et non de métaux précieux qu'il faudrait thésauriser. La richesse doit être produite par le travail.
Pour les physiocrates, la seule activité réellement productive est l'agriculture. La terre multiplie les biens : une graine semée produit plusieurs graines. Au final, la terre laisse un produit net ou surplus. L'industrie et le commerce sont considérées comme des activités stériles car elles se contentent de transformer les matières premières produites par l'agriculture.
La Physiocratie distingue trois classes d'agents économiques : 1. La classe des paysans, qui est la seule productive (producteurs terriens), 2.