Physiologie de l'effort
L’ENTRAÎNEMENT SPORTIF
l’amélioration des records est très certainement due à l’augmentation de la probabilité de trouver réunie chez le même coureur à la fois un haut débit d’énergie et une très basse valeur de coût énergétique. Le dopage permet, quant à lui, davantage de pouvoir récupérer et réitérer de façon plus rapprochée un haut niveau de performance pour un seul individu. Un entraînement scientifique qui ajuste les vitesses et les durées d’entraînement au profil énergétique du coureur, s’avère plus efficace que le dopage mais nécessite des périodes de non compétition et de non rétribution ainsi qu’un encadrement scientifique ayant des moyens matériel et humain. Les perspectives nouvelles d’entraînement s’orientent sur les méthodes permettant de diminuer ce coût énergétique (musculation spécifique du coureur de fond) ainsi que vers des protocoles d’entraînement réalisés à vitesse variable (Billat et al., 2001 b,c,d). Quoiqu’il en soit, la recherche appliquée dans le domaine de l’entraînement devient d’utilité sociale si l’on veut démontrer qu’il est possible de battre des records sans se doper grâce à une analyse des exigences de l’activité sportive au regard des potentialités humaines.
cédés d’entraînement que les scientifiques décryptaient et validaient bien des années plus tard. Nous allons donc parcourir ce siècle d’avancée des techniques d’entraînement et des concepts physiologiques appliqués aux effets de l’exercice sur le corps humain. Les énormes progrès déjà réalisés dans ce domaine pourraient nous permettre d’envisager l’avenir de l’entraînement sans dopage à condition de se donner les moyens de former les cadres techniques. Pour illustrer notre démonstration nous avons choisi la course de fond (du 3000m au Marathon) qui est actuellement pratiquée par 4 millions de sportifs en France. Le Marathon ne fait plus peur et chacun veut progresser selon ses capacités physiques et le temps dont il dispose. Pour cela, un entraînement « sur