phèdre 1,3
INTRODUCTION
Phèdre est l’épouse du roi d’Athènes Thésée dont elle a un enfant. Thésée lui-même avait déjà un fils, Hippolyte. Elle est la fille du roi de la crète Minos, fils de Zeus et par sa mère Pasiphae la petite fille du Soleil. Elle aurait donc tout pour être heureuse.
Pourtant, depuis le début de la pièce, on voit Phèdre se traîner, affaiblie, tenant à peine debout, comme hors d’elle-même. Elle répète qu’elle n’attend qu’une chose : la mort. Sa nourrice qui l’accompagne se désespère devant cette situation et cherche à comprendre ce qui lui arrive ; on devine que Phèdre est rongée par un mal intérieur mystérieux. A la scène 3, sa nourrice la presse d’avouer ce qu’elle a sur le cœur.
I° LA DIFFICULTE A AVOUER
1) LA PRESSION D’OENONE
La majorité de ses phrases sont interrogatives (citations)
Ces interrogations sont courtes et se succèdent comme v.1 à 3, v.16 et v.17, v.38-39 où chaque question dure un vers (ou moins v.1 = 2 questions) ou parfois deux vers : v.6-7, v.18-19, voire même à la fin quelques syllabes seulement : v.42,43, 45 « Aimez-vous ? » « Qui ? » « Hippolyte ? ». La brièveté et l’accumulation des interrogations soumettent Phèdre à un véritable feu de questions, la presse de répondre.
Les impératifs la somment de parler : v.28 à 34 chaque prise de parole d’Oenone comprend un ordre comme « Délivrez mon esprit de ce doute » v.28, « parlez » v.29, « cessez de m’offenser » v.31, « oublions-les » v.34.
Oenone est toute tournée vers sa maîtresse et la presse de révéler son secret.
LES ARGUMENTS d’OENONE : Le chantage affectif :
v.11 à 15 la menace du suicide « Mon âme chez les morts descendra la première » en insistant sur le fait qu’elle devancera Phèdre : « la 1ère » + le superlatif des chemins « les plus courts » et qu’elle la laissera seule : « …pour fermer vos yeux cherchez une autre main » l’attitude traditionnelle de la supplication v27 tenir les genoux embrassés. Le texte indique