Phèdre, analyse
Ce qui caractérise principalement l’époque à laquelle vécut Louis XIV, communément appelé le Roi Soleil, se rattache à ce qui se vivait à sa cour, notamment tout ce qui concerne les intrigues amoureuses qui, fréquemment se terminaient de façon tragique. Dans l’œuvre Phèdre de Racine, tout tourne autour de l’amour, mais d’un amour dévastateur. On peut observer le chamboulement du Prince Hippolyte lorsqu’il se résout à déclarer ce qu’il ressent à Aricie. Ses sentiments bouleverseront le personnage de différentes manières. L’analyse du texte révèle en quoi l’amour est méprisable pour le prince et nous montre qu’il est totalement inexpérimenté en cette matière.
Dans l’extrait du texte, Racine véhicule l’idée que, pour Hippolyte, l’amour est un sentiment pour les lâches. Pour lui, aimer est d’abord un signe de faiblesse. La métaphore : «Qui des faibles mortels déplorant les naufrages » nous en donne la preuve. L’utilisation du qualificatif «faibles» lorsqu’il parle des gens amoureux montre que pour lui il n’existe que deux catégories de gens : les vulnérables qui succombent à l’amour et les forts, qui contre vents et marées, y résistent.
La dépendance qu’amène l’amour est également pour lui un symbole d’infériorité. Le champ lexical de la soumission : « vaincu, âme dépendante, asservi» laisse sous-entendre qu’Hippolyte a perdu tout ses moyens. Il est devenu esclave de son amour pour Aricie. Cette perte de contrôle est accentuée par le fait qu’il ne se reconnait plus. L’expression : «Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi?» témoigne de son désarroi. Que ce soit dans les actions qu’il pose ou dans les sentiments qu’il ressent, il n’est plus lui-même. Il a beau tenter de rationnaliser son déraillement, il n’arrive plus à se comprendre. Dans l’expression : « Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus.», Hippolyte voudrait être capable de réagir comme il avait l’habitude de le faire, mais il n’y arrive pas car son amour dépasse sa