Phèdre
La période classique se déroula en France ainsi qu’en Europe durant le XVIIème et début XVIIIème siècle ; le théâtre eut une place importante dont la tragédie classique qui a la particularité d’être extrêmement codifiée. Jean Racine fut considéré comme l’un des plus grands auteurs de ce genre, à l’exception d’une comédie de 1668 « Les plaideurs » tout ses autres œuvres furent des tragédies. L’une de ses plus glorieuse œuvre fut « Phèdre » qui date de 1677 et se déroule durant la Grèce antique ; c’est cette tragédie classique que nous allons étudier dont en particulier le récit de Théramène du vers 1507 à 1550. Ce passage a pour but d’expliquer la mort d’Hippolyte à travers les mots de Théramène, étant donné que la tragédie classique exclut le fait d’illustrer la mort aux spectateurs. Nous étudierons comment Racine parvient à susciter la terreur et la pitié dans le récit de Théramène. Afin d’y répondre, nous examinerons d’abord ce qui fait dans ce récit le début d’un destin tragique, puis en quoi il s’avère élogieux pour Hyppolite.
Le récit de Théramène annonce le début du dénouement de la pièce qui se veut tragique, les doctrines classiques ne permettant pas d’illustrer la mort d’Hippolyte c’est à Théramène d’expliquer et de susciter aux spectateurs diverses émotions. Au long de ce récit, du vers 1507 à 1550, on perçoit l’évidence de Racine à vouloir rendre présent l’évènement aux yeux des spectateurs. Tout d’abord Théramène a recours au présent de narration et à l’impératif, ensuite on peut souligner le discours direct à partir du vers 1561 offrant ainsi la présence de la voix d’Hippolyte qui débute par « Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie. » et ce discours va se prolonger jusqu’à la fin de la tirade. Il s’agit donc d’un véritable spectacle tragique, le spectateur doit donc faire appel à l’ouïe et la vision dans ce récit qui respecte toutefois