Phénomène d’acculturation en nouvelle-calédonie.
Avant d’introduire le sujet, il est important de reconnaître que les écrits qui vont suivre sont grandement inspirés des lectures qui seront reflétées dans la bibliographie et aussi de l’enseignement effectué par M. Roberge lors du cours Mouvements sociaux: orientation et signification culturelles.
La présence officielle des Français en Nouvelle- Calédonie remonte à 1843. Avant de traiter des mouvements sociaux que la colonisation entre autres a exercé sur la Nouvelle-Calédonie nous définirons les ensembles sociologiques et culturels que l'acculturation a exercé sur ce peuple. L’acculturation est l'étude des processus qui se produisent lorsque deux cultures se trouvent en contact et agissent et réagissent l'une sur l'autre[1]. Dans ce processus de colonisation, les populations en contact sont, démographiquement, à peu près égales en nombre, ou au contraire l'une peut est majoritaire, l'autre minoritaire. L’histoire nous dit clairement que les peuples calédoniens étaient ici plus nombreux que les Français. C’est pourtant la culture occidentale qui a donné son empreinte et fait sentir son impact sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Cette domination donnera comme le dira Redfield, Linton et Herskovits « l'ensemble des phénomènes qui résultent du contact direct et continu entre des groupes d'individus de cultures différentes avec des changements subséquents dans les types culturels de l'un ou des autres groupes[2].»
Pendant ces années de présence française, le phénomène d’acculturation s'est donc poursuivi et développé jusqu'au stade actuel, donnant naissance à une Nouvelle-Calédonie. L'état social des autochtones de la Nouvelle-Calédonie et des îles Loyalty et l'évolution de leur condition, dans l'époque actuelle, résultent, de trois ordres de faits selon Maurice-H Lenormand[3]:
- La société indigène autochtone moderne repose toujours sur le fondement de l'organisation sociale