Pieds Noir
Un "pied-noir" est un "Français d'Algérie", rapatrié en France à partir de 1954. L'apparition de ce terme daterait de 1955 selon Paul Robert, qui était lui même pied-noir. Les pieds-noirs sont des français chrétiens et juifs. Ce terme aurait été déjà utilisé vers 1951-1952 dans les casernes de la métropole pour désigner les recrues françaises originaires d'Afrique du Nord.
Avant la guerre d'indépendance les seules appellations pour désigner les français d'Algérie étaient "Algériens" ou "Nord-Africains" quant aux indigènes, ils étaient appelés "Arabes" ou "Musulmans". Le surnom "pieds-noirs" semble n'être parvenu en Afrique du Nord, qu'après 1954, et il a peut-être été apporté par les soldats métropolitains venus en nombre. Toutefois son usage ne s'est vraiment répandu en Algérie que dans les toutes dernières années de la présence Française et surtout en France, après le rapatriement.
Les pieds-noirs sont donc une multitude de peuples et de nations. Ils viennent principalement de Malte, Sicile, Sardaigne, Naples, Corse, Marseille, Barcelone et Almeria.
Ainsi la vie des pieds-noirs a été tourmentée pendant un demi siècle, mais qui sont réellement les pieds-noirs ?
Nous énoncerons leur vie à travers la colonisation, la période de guerre et enfin la décolonisation.
I. Avant 1954
L'identité des pieds-noirs est assimilée à l'école. En effet, l'école de Jules Ferry transposée en Algérie à joué un rôle essentiel dans la formation de cette société de pieds-noirs. Les populations européennes qui ne sont pas forcément francophones le deviennent grâce à l'école, laquelle transmet également de fortes valeurs patriotiques, magnifie la colonisation et idéalise la France. Une culture spécifique, méditerranéenne, bigarrée et unifiée par le français, se développe ainsi au long des décennies. De plus, à l'école on apprend aux enfants la géographie, la langue française et les saisons en France.
En 1830, commence la conquête de l'Algérie par la