Pierre de ronsard, amours
Le sonnet du latin « soneto » est une forme poétique moderne qui vient d’Italie du Sud. Elle date du XIIeme siècle. Au XVIeme siècle, Pétrarque écrit un « canzoniere », un recueil sur une femme, Laure. Ronsard est inspiré par trois femmes : Cassandre, Marie et Hélène et influencé par Ficin. La rencontre est également appelée innamoramento construit le prétexte à la poésie amoureuse. Les noms d’Hélène et Cassandre rappelle la mythologie grecque avec la guerre de Troie. Les influences mythologique et pétrarquiste sont à la fois lyriques et épiques. Ronsard veut devenir immortel par la poésie amoureuse offerte à la femme aimée, il fait vœu de postériorité. Dans ce poème, il célèbre Cassandre Salviati, fille d’un banquier italien et la compare à la Cassandre mythologique, fille de Priam et aimée d’Apollon.
La réécriture de la légende de Troie
Ronsard met en scène la guerre de Troie en utilisant son érudition et sa connaissance des textes de Virgile. 1- La guerre
Le champ lexical de la guerre est omniprésent : avec les combattants (archer, soudart), le héros ( ma guerrière Cassandre, Myrmidon, Dolope, Pénélée, Corèbe), les actes (homicide, tua, l’enlever, esclave te rendre) et les lieux (Aulide, ton rempart, ta ville en cendre, mille barques, camp armé).
Tout au long du texte on observe une métaphore filée sur la guerre de Troie.
2- Les identifications
Dès l’incipit, « je ne suis point », le sens du poème se construit. Le poète refuse d’être assimilé à la guerre et aux grecs qui ont violenté Cassandre par une négation identificatrice. Pourtant, il s’identifie à Corèbe « Hélas ! je suis ce Corèbe insensé », amoureux de la Cassandre antique qui se déguisa en grec et fut massacré par ses amis. Ronsard se sert de cette légende à son avantage en mettant à l’honneur Cassandre puisque « ma guerrière » est un adjectif de qualité. Il porte sur les événements qui arrivèrent à Cassandre le point de