Pierre de ronsard
I) Le fou d’amour
A) Les symptômes du mal d’amour
Le vocabulaire de la souffrance est omniprésent et appartient au lexique de la maladie : « langueur (vers 10), fièvre (vers 12), souffrir (vers 7), furieux (vers 14)».
Les contradictions de l’état amoureux sont marquées par des antithèses qui montrent le déséquilibre qui mène à la folie : « bonheur qui me fuit (vers 5), front joyeux et langueur extrême (vers 10), chaud, froid (vers 12) »
L’intensité des sensations et des sentiments se révèle dans les procédés d’amplifications : adjectifs hyperboliques comme « furieux » accentué par la diérèse « fatal », « extrême » ou par l’accumulation d’infinitifs comme « rester, songer, penser,…, oublier et ne vouloir ».
Les anaphores « si c’est aimer » au début des trois premiers quatrains miment l’aspect obsessionnel et répétitif des atteintes de ce mal d’amour.
C’est donc un amoureux souffrant et sans espoir qui s’exprime et quand on songe à la différence d’âge entre les deux personnes, la dame aimée, si inaccessible, est d’ailleurs fort peu évoquée dans le poème, comme si l’idéalisation le rendait encore plus lointaine.
B) La femme idéalisée.
L’éloge de la femme aimée est « euphémisé »(euphémisme) par la métonymie « servir la beauté » comme si Pierre de Ronsard, par pudeur, n’oser évoquer le charmes physiques de la femme et la considérait plus comme