Pierre et jean
Présenter l'auteur et l'œuvre.
Situation du passage : Après la querelle entre les deux frères qui a aboutit à la révélation pour Jean de sa filiation, par les propos de son frère, appuyés par l'aveu de sa mère.
Il se retrouve seul après avoir raccompagné sa mère, ce qui le mène à réfléchir à la nouvelle situation qui se pose à lui : un dilemme : doit-il ou non renoncer à l'héritage ?
LECTURE
ANNONCE DES AXES
I - Les changements d'avis ; l'évolution de la réflexion
II - Un subtil jeu entre discours et récit qui va révéler le point de vue ironique du narrateur sur les états d'âme de Jean
ETUDE
I - LES CHANGEMENTS D'AVIS ; L'EVOLUTION DE LA REFLEXION
Entre la ligne 7 où apparaît le premier "Non" et la ligne 35 où apparaît le deuxième, apparemment rien n'a changé dans l'état d'esprit de Jean, or à y regarder de plus près, si on suit les mouvements du texte, on voit qu'il y a trois temps dans l'évolution de sa réflexion. Ces trois temps sont marqués par"D'abord" (l. 7), "Or" (l. 16), et "Et" (l.30).
A. Un "non" catégorique (l. 7-16)
La première décision est rapportée au style direct, en un seul mot : "Non" (l. 7)
Jean se tourne vers l'avenir. Cf. verbes au conditionnel : "vendrait" (l. 8), "travaillerait" (l. 9), "redeviendrait" (l. 13) à Cette décision semble irrévocable
Le premier argument est fourni implicitement par la question : "Cette fortune qu'il avait reçue, un honnête homme la garderait-il ?" (l. 4-6) (à interrogation rhétorique)
Le deuxième argument constitue le fait que la situation serait supportable puisqu'il était déjà pauvre avant : "Il avait été pauvre, il redeviendrait pauvre." (l. 13)
B. Un renversement (l. 16-30)
Dans ces lignes, nous pouvons remarquer que les connecteurs et le lexique traduisent un renversement brutal lié à un événement extérieur : le passage d'une femme qui par association d'idée fait penser à Mme Rosémilly : "Or" (l. 16), "brusquement" (l.17), "la secousse" (l. 18), "en