aLecture analytique 1° * Pierre Ronsard, Second livre des Amours 1578
Introduction : De l’antiquité à nos jours, les poètes ont célébré leur bien aimées dans leurs œuvres, que ce soit sur un mode heureux ou tragique. Pétrarque rend hommage à Louvre. Ronsard a célébré Hélène et Cassandre. La poésie peut également donner lieu à une réflexion sur une fuite du temps. Dans ce sonnet tiré du Second livre des Amours, publié en 1578, le poète ravagé par la perte de Marie amorce une réflexion sur la brièveté de la vie. Ce poème engage à réfléchir à ce qu’il advient de l’inspiration poétique lorsque la muse disparait.
Problématique: Comment la poésie permet-elle de sublimer la réalité tragique ?
Dans un premier temps nous verrons comment Ronsard renouvelle l’image de la femme aimée à travers un lieu commun. Nous nous intéresserons ensuite à la façon dont le poète rend hommage à celle qu’il aime à l’aide d’une discrète et légère élégie.

I- Un éloge funèbre qui renouvelle les lieux communs poétique. a) Structure du poème

Le poème est construit sur une comparaison et célèbre la beauté de Marie. La rose en effet est un symbole de féminité et de fragilité humaine. Les deux quatrains évoque le comparant (la rose) et son cycle de vie : sa naissance, son épanouissement, puis son flétrissement jusqu’à la Mort. « En sa belle jeunesse » « La grâce dans sa feuille », « Languissante elle meurt feuille à feuille déclose ».
Les terçais évoque le comparé (la jeune fille), la transition se fait grâce à l’adverbe « ainsi », au début du premier terçais. La structure du poème souligne l’analogie entre la femme et la fleur, puisque le dernier terçais se termine avec le mot rose, créant ainsi un effet d’éco et de circularité. La structure du poème évoque une plainte musicale. Le schéma de rimes est assez simple et utilise essentiellement 3 types de rimes (-ose, -eur, -té) cela produit une idée de plainte obsédantes.

b) Le poème repose sur une comparaison entre la