Plaidoirie sur le deuxième cas!
4e année - Master 1 Droit international
Année universitaire 2014-2015
Semestre 1
M. le Professeur E. Treppoz
DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
Séances 7 et 8 : Raisonnements pratiques de droit international privé.
Cas n° 1 :
Aimé Akinocho, ressortissant franco-burkinabè, est né le 4 mars 1981 à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Sa mère, française, était alors docteur en sociologie, diplômée de la Sorbonne, et son père, burkinabè, médecin à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu de Lyon à Bobo-Dioulasso.
Le 24 juillet 1999, Aimé épouse, à Bobo-Dioulasso, la belle Tatiana qui vient d’apprendre qu’elle était enceinte. Leur fille, Fleur Akinocho, née le 13 avril 2000, est reconnue par Aimé et Tatiana. En septembre
1999, Aimé, qui rêve de devenir un spécialiste du droit international de la famille, est admis à l’université de
Ouagadougou. La famille déménage donc à la capitale.
En octobre 2002, Mamouna, une Burkinabè, amie d’enfance d’Aimé qui a passé plusieurs années à Abidjan, vient le trouver et lui explique que son père veut la marier, « pour assurer son avenir », à un ami âgé de 74 ans. Après concertation avec sa femme qui compatit à la situation, Aimé propose à Mamouna de l’épouser afin de la placer sous sa protection. Celle-ci accepte et le mariage est célébré à Ouagadougou le 19 octobre
2002. Durant l’été 2004, après un talentueux parcours, Aimé obtient un contrat doctoral afin de mener à bien sa thèse à l’université de La Réunion. Tatiana et Mamouna bien installées à Ouagadougou, où elles travaillent ensemble pour la même société d’import-export en qualité de secrétaire, souhaitent demeurer sur place et laisser Aimé poursuivre son rêve à La Réunion. Il laisse donc ses femmes et sa fille pour s’envoler vers Saint-Denis de la Réunion en septembre 2004.
Sur place, l’acclimatation est quelque peu difficile. Heureusement, en octobre notre père de famille fait la rencontre de Marc Babef, un restaurateur réunionnais de 24 ans,