Exercice d'écriture : Plaidoyer sur Un parricide (1882) Accusation :Assassinat d'un couple bourgeoisPlaidoyer :Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les jurés, je suis l'avocat de Georges Louis et je plaiderai en sa faveur. La personne que l'on vous demande de juger aujourd'hui n'est tout d'abord pas moins qu'un homme, un homme comme vous et moi, un homme pourvu d'émotions et de sentiments ; je vous demanderai par conséquent de le reconnaître en tant que tel et ainsi …afficher plus de contenu…

Comment prétendre à interpréter ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, au bord de la Seine si l'on envisage pas de prendre connaissance de la situation dans son entièreté ? Laissez-moi donc vous dessiner le portrait du drame et je vous promets que vous réfléchirez à deux fois avant de lever votre décision finale.J'aimerais commencer, si vous le voulez bien, par vous rappeler les faits...Ce couple de riche bourgeois, ayant eu Georges dans un contexte hors mariage, a préféré préserver sa réputation en l'abandonnant dès la naissance et en le laissant à son propre sort plutôt que lui offrir l'amour que tout enfant mérite de recevoir de la part de ses parents. Ainsi, il est élevé par une nourrice honnête qui va continuer à remplir son devoir …afficher plus de contenu…

Oui, je vous l'accorde ce crime est affreux. Oui, Monsieur Georges Louis assume totalement ses actes et dit en être l'auteur. Mais, mettez-vous un court instant à la place de cet homme seul, qui depuis sa naissance fut lâchement abandonné et destiné à vivre sans amour ou encore sans reconnaissance pour ce qu'il est. Pensez-vous qu'il soit facile pour un si jeune enfant de se faire insulter de « bâtard » ou toute autre grossièreté par d'autres jeunes de son âge ? Tout cela à cause d'une éducation manquante dû à l'irresponsabilité de ses géniteurs égoïstes. Et j'emploie le terme géniteur mesdames et messieurs car je ne qualifierais pas ces deux personnes comme les parents de mon client. Non, je suis convaincu que de « vrais » parents sensibles et censés n'agiraient pas de la sorte.À présent, j'ai