Plaidoyer
Partant du préalable que l’apprentissage des langues étrangères (Français, Anglais, Espagnol…) représente un gage d’ouverture sur le monde outre l’accès à la culture à la culture générale et vu l’ampleur des difficultés éprouvées aujourd’hui quant à la maîtrise des dites langues, une redéfinition des politiques linguistiques nationales en lien avec l’école s’impose avec acuité. Ce constat ayant, durant fait l’objet d’un large débat public au Maroc, a finalement été souligné par le rapport analytique du conseil Supérieur de l’Enseignement (2008) faisant ainsi état d’un dysfonctionnement dans l’enseignement des langues en général.
Compte tenu de cette réflexion laconique, le cas spécifique de la langue française est à même de nous apporter, à cet égard, davantage d’éclairages. Ainsi si le Français jouit-il d’un statut privilégié sur le marché linguistique marocain puisqu’il représente la langue des affaires et des secteurs techniques de l’administration, cela suppose que nos étudiants maîtrisent la langue de Voltaire pour pouvoir répondre adéquatement aux exigences du marché de l’emploi. Or, l’état actuel de l’enseignement-appretissage du Français au Maroc, fait éminemment preuve de carences en termes d’adaptabilité à cette logique. En effet, quand la plupart des étudiants tâtonnent tant bien que mal à parler cette langue, que dira-t-on alors de la maîtriser! D’ailleurs, comme en témoignent certains professeurs de l’université, il suffit de consulter les copies des étudiants inscrits en filière des études françaises pour se rendre compte du flagrant déficit apparent en matière de production écrite et qui prend de l’ampleur d’une année à l’autre. Dés lors, l’acquisition et le renforcement des compétences à la fois linguistiques et communicatives en français deviennent une nécessité, dans l’optique de faciliter et diversifier l’accès à des études universitaires en langue française favorisant par ricochet