Plaisir
Quand un couple s'ennuie ensemble, il est en danger. Savoir créer ou recréer des moments de plaisir est essentiel.
L'apprentissage du plaisir
Plaisir et déplaisir sont de l'ordre de la sensation, du ressenti corporel. Il paraît que le déplaisir est même la première sensation. Etre expulsé par une voie plutôt étroite dans ce vaste monde où il faut savoir immédiatement respirer, fait crier le nouveau-né. Ces cris que la mère, l'entourage entend avec joie, sont pour lui le signe de sa première détresse ; détresse que la chaleur d'un sein maternant va calmer. Ainsi d'un mal être, d'une sensation désagréable va naître le premier plaisir : le plaisir est ce qui ramène le bien-être, ce qui le redonne, l'augmente. Mais le bébé ne sait pas encore que "ce" qui lui fait plaisir, le réchauffe, le rassure est un autre. Car pour l'heure, tout est lui ; il n'a pas encore intégré la distance, la séparation même si elle vient de s'inscrire en lui douloureusement. Il peut croire que cette béatitude retrouvée quand il sourit aux anges, comme l'on dit, ne lui vient que de lui. Mais tout plaisir n’a-t-il pas toujours cette fonction de nous recentrer sur nous-mêmes ? D'ailleurs, quand un plaisir intense nous envahit, y a-t-il en nous, à ce moment-là, de la place pour l'autre, pour autre chose ? Avoir du plaisir, refaire plaisir est le moyen par lequel l'être humain éprouve et nourrit son désir de vivre et réciproquement c'est son désir de vivre qui lui permet de créer des plaisirs. Cette interaction constitue l'histoire de chacun avec la vie et le plaisir, histoire qu'il lui faudra comprendre un peu pour la communiquer. Car si l'enfant apprend à se faire plaisir tout seul, il découvre vite qu'il a besoin des autres pour accéder à d'autres plaisirs, pour combler d'autres manques. C'est dans sa famille, dans les groupes auxquels il s'intégrera, à l'école, qu'il apprendra à gérer plaisir et déplaisir, qu'il passera de la dépendance quasi totale du