Baudelaire, Paysage (Les Fleurs du Mal)

Paysage est un poème de Baudelaire publié dans la section « Tableaux parisiens » des Fleurs Du Mal. Le poème est composé de deux strophes d'alexandrins de 8 et 18 vers respectivement.

I- Le paysage urbain

1)La ville industrielle
- « Les clochers »: aspect traditionnel de la ville de Paris
- Les usines: « l'atelier », « les tuyaux », « les fleuves de charbon »
- ville vivante, caractérisée par les bruits quotidiens: personnification, métonymie: « l'atelier qui chante et qui bavarde »

2)La vastitude, la liberté associée à la ville
- Baudelaire se rend compte de cet aspect de la ville à sa fenêtre (romantique)
- « Les tuyau, les clochers, ces mâts de la cité »: métaphore qui associe la ville à un navire naviguant sur l'immensité de la mer
- champ lexical du ciel: « astrologue », « clochers », « ciel », « cieux »

3)Idéalisation de la ville
- mouvement amorcé dans la première strophe: volonté d'évasion traduite par la métaphore « Les tuyau, les clochers, ces mâts de la cité », la récurrence du lexique du rêve, les bruits associés à des « hymnes solennels », la lenteur et la régularité du rythme
- on découvre un Paris imaginaire, féérique, onirique
- évocation des sens: sensations visuelles et auditives
- verbes de mouvement + jeux de lumière (ombre/lumière): le poète semble assister à un véritable spectacle
- personnifications
- ville paradisiaque: « des jardins », « des jets d'eau », « des oiseaux »

II- La démarche du poète

1)L'inspiration
- le poète est inspiré par son environnement (champ lexical de la nature et de la musique) → lyrisme
- champ lexical de l'élévation
- « astrologue »: l'inspiration du poète passe par la perception de son environnement: champ lexical de la perception associé à une gradation
- inspiration fondée sur la nature (romantisme) mais Baudelaire joue avec elle, la dépasse et la transfigure en s'intéressant à Paris 2)La création
- travail du poète souligné