Plan Commentaire Le Pou Lautréamont
Le pou
[...] Vous ne savez pas, vous autres, pourquoi i1s ne devorent pas les os de votre tete, et qu'ils se contentent d'extraire, avec leur pompe, la quintessence de votre sang. Attendez un instant, je vais vous Ie dire : c'est parce qu'i1s n'en ont pas la force. Soyez certains que, si leur machoire etalt conforme ala mesure de leurs vcsux infinis, la cervelle,
5 la retine des yeux, la colonne vertebrale, tout votre corps y passerait. Gomme une goutte d'eau. Sur la tete d'un jeune mendiant des rues, observez, avec un microscope, un pou qui travaille ; vous m'en donnerez des nouvelles. Malheureusement i1s sont petits, ces brigands de la longue chevelure. lis ne seraient pas bons pour etre conscrits1 ; car, ils n'ont pas la taille necessaire exigee par la loi. lis appartiennent au monde lilllputien'' de
10 ceux de la courte cuisse, et les aveugles n'hesltent pas a les ranger parmi les infiniment petits. Malheur au cachalot qui se battrait contre un pou. II serait devore en un clin d'ceil, rnalqre sa taille. II ne resterait pas la queue pour aller annoncer la nouvelle. L'elephant se laisse caresser. Le pou, non. Je ne vous conseille pas de tenter cet essai perllleux, Gare a vous, si votre main est poilue, ou que seulement elle soit composes d'os et de chair.
15 G'en est fait de vos doigts. lis craqueront comme s'ils etalent a la torture. La peau disparait par un etrange enchantement. Les poux sont incapables de commettre autant de mal que leur imagination en rnedite. Si vous trouvez un pou dans votre route, passez votre chemin, et ne lui lechez pas les papilles de la langue. II vous arriverait quelque accident. Gela s'est vu. N'importe, je suis deja content
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Plan détaillé du commentaire du texte "Le Pou" de Lautréamont (1869)
I. Un poème réaliste puis fantastique
A. Le réalisme
- beaucoup