Plan cour descartes
Séance du 17/10/06 : LA LIBERTE EXTERIEURE
Qu’est-ce que la liberté ? Cette question – question philosophique par excellence – semble néanmoins mal posée car la liberté se dit en de multiples sens dont certains paraissent incompatibles. Comment concilier la spontanéité et la maîtrise de soi ? L’autonomie et l’absence de contraintes ? Comment interpréter cette multiplicité des définitions ? La liberté est-elle indéfinissable ?
Partons de la définition la plus commune : être libre c’est pouvoir faire tout ce que l’on désire.
Au premier abord, la liberté se situe au niveau de l’action et se définit comme liberté de mouvement et pouvoir faire. Notre liberté augmenterait avec notre capacité à agir et à satisfaire nos désirs. Cependant une telle liberté n’est pas réalisable puisque notre action rencontre inévitablement des obstacles. D’autre part, elle ne serait pas non plus souhaitable ni pour soi-même ni pour les autres comme le montre Platon, philosophe grec du IV siècle av
J.C dans le Gorgias. Le tyran qui gouverne au gré de ses désirs et par la violence, ce « loup à figure humaine », est le mal politique absolu car il détruit le domaine public de la polis, confine les individus dans l’espace privé du foyer et les prive d’une dimension humaine essentielle, celle de l’action politique où l’homme se révèle dans sa dimension métaphysique comme libre et raisonnable.
Il paraît alors plus judicieux de définir la liberté extérieure par l’indépendance entendue comme indépendance à l’égard d’autrui, indépendance qui, en société, se conquiert par les lois. Nous parvenons à une définition de la liberté extérieure très éloignée de la première version : être libre, ce n’est pas pouvoir faire tout ce que l’on désire, c’est pouvoir faire tout ce que les lois permettent.
Nous venons de voir que l’obéissance et la liberté ne sont pas nécessairement incompatibles. De quelle liberté la loi doit-elle être le garant