Plan de commentaire du tableau "la liberté guidant le peuple" de delacroix
Dans une lettre adressée à son frère, datant du 18 octobre 1830, Eugène DELACROIX écrivit, au sujet de son dernier tableau « La Liberté guidant le peuple », que « j’ai entrepris un sujet moderne, une barricade et si je n’ai pas vaincu pour la patrie, au moins peindrai-je pour elle ».
Ce peintre français (1798 – 1863), d’origine aisée, a tout d’abord été l’élève de DAVID et de GUERIN avec GERICAULT, puis il fréquente les Beaux-arts (1816). Très vite, il est fasciné par RUBENS, VERONESE et GROS qui deviendront par la suite de grandes sources d’inspiration. Ses expositions au Salon plaisent beaucoup aux visiteurs et en 1824, avec son tableau « Les massacres de Scio » il s’impose comme le chef de file du mouvement romantique dans la peinture. Mais après un voyage au Maroc (1832), il va davantage s’orienter vers une atmosphère plus orientale, intimiste ou lumineuse. Même si cela change sa façon de voir les choses, il conservera sa manière de peindre passionnée, dominée par une puissante imagination et fait éclater la hiérarchie des genres. Parallèlement, il assure son activité d’illustrateur et de décorateur de lieux de prestiges comme « Le Palais du Luxembourg ». Il mène une vie de dandy, fréquente les salons parisiens et se lie d’amitié avec SAND ou encore CHOPIN. Son œuvre majeure reste tout de même « La Liberté guidant le peuple » (1830), véritable symbole du Romantisme. Ce dernier peut se définir comme étant un mouvement à l’échelle européen du début du XIXème siècle qui touche tous les arts existants de l’époque. Il se caractérisait par le refus de toute prétention moralisante et par l’importance accordée à l’irrationnel. En peinture, cela se traduit par la remise en question des règles de composition d’un tableau en réaction à la tyrannie du mouvement néo-classique. C’est une rupture complète avec les idées du passé. Les thèmes majeurs sont la prééminence de l’individu,