plan de dissert
Ce paradoxe a constitué un constant terrain d'affrontement pour les commentateurs, de la Renaissance au début du XVIIIe siècle (notamment chez Du Bos, Fontenelle, Hume dans ses Essais esthétiques, GF-Flammarion, 2000, p. 11 sq., mais aussi Rousseau, voir ci-dessous Quelques textes sur le paradoxe de la catharsis).
L'interprétation " classique " (celle des humanistes comm" En représentant la pitié et la terreur, [la tragédie] réalise une épuration [katharsis] de ce genre d'émotions [toioutôn pathèmatôn]. " La phrase unique qu'Aristote consacre à la notion de catharsis se présente comme une énigme : le terme emprunté au vocabulaire médical (" purgation ") y est employé métaphoriquement, " sans que soit précisé le comparé ", ainsi que le souligne M. Magnien (Introduction à sa traduction de La Poétique, Livre de poche, 1990, p. 41) : " qu'est-ce qui dans le spectacle tragique peut ressembler à une purgation ? ". Le texte de la Poétique n'est explicite que sur l'objet de la catharsis : la pitié et la crainte comme