Plantu
Sa jeunesse
Jean Plantureux ne s’est jamais distingué dans le domaine scolaire. Introverti et rêveur (tout lui apparaît en image), il ne bénéficiait pas de la rigueur et de l’application nécessaires à la réussite scolaire. Son avenir semblant des plus incertains, le jeune Jean était une source d’inquiétude intarissable pour ses parents. Élève au Lycée Henri-IV, il redouble sa seconde puis obtient finalement son baccalauréat en 1969, bien que ses moyennes plafonnent à 8.
Les études supérieures du jeune homme n’ont pas été plus glorieuses que ses années de lycée. Alors qu’il souhaitait étudier le théâtre ou la bande dessinée, ses parents le contraignent à s’inscrire dans une école de médecine. Après deux années difficiles, en 1971, il se rend à Bruxelles pour suivre les cours de dessin de l'école Saint-Luc, parrainée par Hergé.
Ses débuts dans le dessin de presse
De retour à Paris, Plantu propose ses dessins à plusieurs quotidiens de presse avant d'être engagé au journal Le Monde. Le 1er octobre 1972, Bernard Lauzanne, rédacteur en chef du quotidien, publie le premier dessin de Plantu, consacré à la guerre du Viêt Nam.
En 1974, Claude Julien, directeur du Monde diplomatique, sollicite Plantu pour publier ses dessins sur des sujets du Tiers-Monde dans son journal.
Plantu entame en 1980 une collaboration avec le journal Phosphore, pour lequel il dessinera jusqu'en 1986.
En 1982, André Laurens, directeur du Monde, et Claude Lamotte, rédacteur en chef, demandent à Plantu un dessin chaque samedi, publié en Une du quotidien.
Plantu participe jusqu'en septembre 1987 à l'émission de Michel Polac, Droit de réponse, diffusée sur TF1.
En 1985, le directeur de la publication du Monde, André Fontaine, impose la quotidienneté des dessins de Plantu en Une pour, selon lui, « rendre sa place à la tradition française des dessins